Utiliser un moteur de recherche adapté

Problématique

Pour accéder à l’information faisant l’objet d’un questionnement, d’une recherche, deux modes d’accès sont possibles, répondant à deux cas de figure distincts :

a- je connais la ressource, son emplacement : je saisis directement son URL (= son adresse) dans le navigateur, ou j’utilise un favori préalablement enregistré.

b- je ne connais pas la ressource ou son adresse précise, je dois donc formuler une requête auprès d’un service en charge d’indexer quasiment tous les contenus disponibles sur le web, qui me fournira en retour sa propre sélection : c’est le rôle du MOTEUR DE RECHERCHE.

Cette deuxième démarche semble si naturelle qu’elle en est devenue transparente au quotidien pour l’utilisateur, Il convient toutefois de rappeler que l’usage d’un moteur de recherche permet de dresser un véritable portrait-robot des personnes, si ces données collectées sont exploitées dans ce sens. Nombre d’entre nous ont déjà été déroutés (dans un premier temps) de voir apparaître dans le bandeau latéral de certaines pages des « suggestions » en lien avec des recherches antérieures.

Cet aspect est révélateur d’une problématique liée à la collecte des données personnelles par le biais du moteur de recherche.

Nous attendons naturellement d’un ami avec qui nous partageons nos confidences (nos goûts, nos craintes, nos peurs, nos rêves, nos souhaits..), qu’il n’en fasse pas état auprès d’autrui ou dans un autre contexte que la relation duelle installée.

Le recours aux moteurs de recherche révèle autant de ces aspects de notre personnalité en mélangeant les dimensions privées et professionnelles. Il est donc légitime d’attendre de lui qu’il se comporte comme notre « ami ». Pour autant, ce n’est quasiment jamais le cas : les données collectées, agrégées, constituent une manne d’informations, quelquefois nominatives, dont d’autres services sont friands, le plus souvent dans le cadre de démarche commerciale prospective. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on devine assez facilement le risque encouru si cette divulgation passe un cran supplémentaire (exemple fictif : un organisme d’assurance qui ciblerait sa clientèle sur la base des profils de recherches effectuées liées à la santé -hypertension, etc...-).

Les moteurs de recherche les plus souvent utilisés en savent énormément sur leurs utilisateurs, et sont autorisés, par la charte signée (cliquée) par leurs propres utilisateurs, à utiliser et communiquer certaines de ces données à des organismes tiers (contre rémunération).

Un complément d’information à ce sujet est disponible ici :

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/21/donnees-personnelles-la-cnil-condamne-google-a-une-amende-record-de-50-millions-d-euros_5412337_4408996.html

En classe

Quel outil ?

Là encore, l’enseignant pour autant qu’il soit éclairé peut librement consentir à utiliser à titre personnel tel ou tel moteur. Son devoir d’enseignant (rappelé dans les programmes) est toutefois d’alerter les élèves sur cet aspect du fonctionnement de certains moteurs (dont la domination a permis de créer un nouveau verbe signifiant « recherche via ce moteur »).

Les élèves doivent donc être sensibilisés à ces enjeux. C’est une première étape, soit. Mais au final, quelle solution ?

Il existe un moteur de recherche alternatif qui permet de fournir des résultats tout aussi pertinents, sans publicité, et sans collecte de données personnelles auprès de leurs utilisateurs : QWANT, et sa déclinaison QWANT JUNIOR, particulièrement adaptée aux élèves.

https://www.qwantjunior.com/

Pour compléter :

https://www.lumni.fr/video/les-moteurs-de-recherche
https://www.lumni.fr/video/depuis-quand-google-existe
https://www.1jour1actu.com/france/qwant-junior-a-quoi-ca-sert/


Du questionnement à l’équation de recherche : formuler une demande en mots-clés...

Formuler une requête sous forme d’une phrase complète, en « français conventionnel » est parfaitement possible dans un moteur de recherche, ce dernier se chargeant d’expurger les mots supposément « parasites » (déterminants, conjonctions, ...) pour n’en garder que quelques-uns, à partir desquels il effectuera sa recherche réelle.

Si cette démarche peut sembler satisfaisante dans un premier temps, elle n’en est pas moins perfectible, car :

 le moteur retient arbitrairement certains mots et pas d’autres

 les résultats proposés peuvent être parasités par ces choix non souhaités

 le temps de saisie est beaucoup plus long, générateur d’erreurs (dont certaines -il est vrai- peuvent être corrigées à bon escient par le moteur)

Afin de gagner en efficacité et permettre au moteur d’affiner les résultats proposés, il devient vite indispensable de domestiquer son mode de fonctionnement et d’adapter son langage à celui de la machine : transposer son idée en mots-clés est une étape de cette adaptation.

Il serait tout à fait intéressant de lier ce travail d’indexation aux activités utilisant les cartes mentales.

Partager